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Si vous considérez utiliser un mécanisme international des droits de l'Homme pour présenter une plainte pour une violation concrète des droits de l'Homme, vous devez prendre soin à choisir le mécanisme le plus approprié pour votre cas. Il y a en effet un nombre de mécanismes internationaux qui peuvent recevoir des plaintes, toutefois, ils ont tous leurs points forts et faibles. Nous essaierons de vous en donner un aperçu par la suite.
Avant de choisir le mécanisme le plus approprié pour votre cas vous devriez cependant commencer par préparer un nombre d'informations et par répondre à quelques questions:
Pour apprendre davantage sur le droit international des droits de l'Homme, y compris le droit coutumier, les traités, la ratification ou encore les réserves, voir d'autres pages de ce site.
Certaines (mais pas toutes) les Procédures spéciales peuvent recevoir des plaintes individuelles que l'on appelle "communications". Dans le cadre des mandats thématiques, les communications peuvent porter sur des violations commises dans n'importe quel pays du monde, mais le droit violé doit relever de la compétence du mandat contacté. Pour les mandats-pays en revanche, les communications peuvent porter sur n'importe quelle violation d'un droit, tant qu'elle a été commise par le pays auquel le mandat se réfère. Il n'est pas nécessaire d'avoir saisi des mécanismes nationaux avant de saisir les Procédures spéciales. Entre tous les mécanismes listés, les Procédures spéciales sont probablement les plus appropriés à utiliser lorsqu'une action urgente s'impose, car elles sont en mesure de réagir vite (en produisant un appel urgent). Les Procédures spéciales n'aboutissent pas à un résultat contraignant, mais reposent plutôt sur le contact entre un titulaire de mandat et un gouvernement donné. Les titulaires des mandats peuvent rendre des cas publics ce qui leur gagne normalement une grande attention. Les Procédures spéciales ne donnent un retour à une communication que si un suivi s'avère nécessaire. Il est cependant possible (voir recommandé) d'établir un contact dans la durée avec les mandats. Vous pourrez par exemple demander un rendez-vous avec l'assistant d'une Procédure spéciale ou avec le titulaire du mandat lui-même.
Le procédé de plaintes a été établi afin d'adresser des violations flagrantes et systématiques des droits de l'Homme dans n'importe quel pays du monde. Le Conseil des Droits de l'Homme peut cependant uniquement agir si les plaintes reçues pointent vers un l'existence d'une systématique de violations graves commises - une seule plainte n'est pas suffisante pour que le mécanisme s'active.
Les voies de recours internes doivent être épuisées avant que le procédé de plaintes ne puisse être saisi, et on ne peut présenter une plainte si un autre mécanisme international a déjà été saisi pour le même cas. Le procédé de plaintes peut prendre un temps considérable, et le plaignant ne reçoit pas de retours, ce qui est dû à la nature confidentielle du mécanisme et peut se relever très frustrant pour la victime ou sa famille. Le Conseil des Droits de l'Homme est en effet libre de décider s'il veut continuer à considérer un cas et demander davantage d'informations de l’État concerné. Il peut également désigner un expert indépendant pour suivre la situation tout en rapportant au Conseil ou solliciter le Haut-Commissariat aux Droits de l'Homme afin qu'il fournisse de l'aide technique. Finalement, le Conseil peut aussi décider de rendre le cas publique, ou encore d'arrêter toute discussion sans entreprendre aucune action. Pour des tiers, il reste souvent peu clair si une plainte est arrivée jusqu'au stade d'une considération par le Conseil des Droits de l'Homme et si ce dernier a entrepris une action en partie suite à cette plainte. Ce mécanisme peut cependant être utile pour adresser des situations où des violations des droits de l'Homme sont commises à une grande échelle, nécessitant donc une action politique. Cette procédure peut également être vue et utilisée comme un plan B pour les situations qui ne sont couvertes ni par une procédure spéciale, ni par un organe de traités, ceci dans les cas où un État n'a pas ratifié le traité pertinent ou n'a pas accepté la procédure de plainte.
Procédures de plainte des organes de traités
Les organes de traités sont des comités composés d'experts indépendants qui surveillent la mise en œuvre des neuf conventions internationales des droits de l'Homme.
Chacune de ces conventions prévoit une possibilité pour les particuliers de présenter une plainte lorsqu'ils croient que leurs droits garantis dans par traité ont été violés.
Cette possibilité n'est cependant uniquement ouverte si l’État à l'origine de la violation a 1) ratifié le traité qui garanti le droit en question
et 2) accepté la compétence du Comité de recevoir des plaintes individuelles.